AUTOMNE 1
L’automne arrive en fanfare et crie sa fureur
Sur les arbres, les feuilles dociles explosent de joie
D’autres résistent , regrettent l’été et sa torpeur
Certaines n’ont pas eu la chance de cet émoi
Et craquent déjà , desséchées avant l’heure
Les feuilles heureuses se dorent au soleil et rient
Les arbres eux aussi n’ont pas eu tous la même chance
D’aucuns font une triste mine déjà nus et blanchis
Offrant au vent leurs branches démunies et alanguies
Seuls les pins et les
sapins fanfaronnent et se gaussent
Pour eux l’Automne n’aura pas de prise et qu’importe !
L’hiver peut arriver, les frimas n’auront pas de prise sur
eux
Les prairies brûlées cet été reverdissent sans vergogne
Offrant la paix de l’âme au regard du dernier promeneur
Les champs gorgés
d’eau prennent de belles couleurs brunes
Déjà le soir fraîchit , le jour tombe plus vite et rapidement se meurt
Le passant ne s’attarde plus tant aux terrasses des cafés et
se hâte
Le vent d’automne se
calme et abandonne les feuilles sans pudeur
Rien ne sert de maudire les saisons et que faire d’autre !
Pleurer l’été ? gémir sur nos hyménées ! regretter le passé
Ceux là l’ont bien
compris qui valsent à quatre temps
Embrasser les saisons et laisser le temps au temps d’arriver
L’été, lui , s’est
enfui et a emporté nos souvenirs par bractées
L’automne resplendit
avant les âpres morsures de décembre
Marie Dominique
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