mardi 10 décembre 2019


L’automne avance amèrement et entonne son oraison funèbre

Il sait que son temps est compté et sent sa triste fin prochaine

Sous les arbres les feuilles meurent et s’effondrent sur le sol glabre

Le vent les a réunies ensemble vaincues et sans haine



Les arbres nus frissonnent et entonnent un De Profundis macabre

Leurs fières silhouettes gémissent sous la bise glaciale et hautaine

Les oiseaux pressés ont quitté leurs nids au creux douillet des arbres

Ils ne siffleront plus et frileux s’envoleront dans des contrées lointaines



Les enfants se roulent sur le sol dans les feuilles que le vent recouvre

Insouciants ils n’ont pas peur du froid et courent à perdre haleine

Des cachettes ils en trouvent  dans les feuilles amassées sous les arbres

Les vacances de la Toussaint  offre aux enfants un tapis de jeu pérenne



 L’automne,  lui, résiste, amer et fier, refuse son trépas immuable et se cabre

Il s’affiche avec de riches couleurs  qui le réchauffent et a mis une petite laine

Mais avant que  l’hiver malin ne l’atteigne il a décidé de vivre sans sonner le glas

Que Nenni si son ennemi lui impose un Requiem ! un Te Deum ! ou même un amen !

Marie Dominique B