La terre ocre et rouge apaise mon âme et  ce matin sent bon l’humus

Le vert pictural des prairies illumine mon regard d’une douce espérance

Sur ma route blanchie, les peupliers en frondaison  honorent Janus

Au fond les silhouettes des pins se découpent dans un ciel immense 

J’aime  ce paysage de garrigue  où chantent l’été les grillons  en chorus

Le thym y côtoie le genièvre et le serpolet , éveille nos sens en merveille

L’hiver est doux, ne promet que peu de neige sur les terres endormies et nues

Janvier arrive les bras chargés de voeux chaleureux aux uns et autres pareils

Marie  Dominique B

Soyons libres d'aimer , développons nos richesses et optimisons la vie avec le sourire et la bonne humeur afin de réussir chacun  le seul défi ,celui de réussir sa vie...

Chacun prendra des chemins différents, discutables certainement pour les uns, louables pour d'autres mais chacun fait ce qu'il peut avec ce qu'il est et d'où il vient 

Le tout est de s'élever et de se parfaire pour atteindre cette liberté , non strictement cette liberté sans chaînes! mais cette liberté de l'esprit et de l'âme,celle qui libère des jugements et des certitudes ,celle qui vous grandit et allège, cette liberté comme la plume et l'oiseau qui vous emmène dans une latitude de bonheur apaisé

Marie Dominique B

 L' automne alangui s'épuise et  s'estompe dans la brume matinale

Ciel et terre se confondent  ici dans un même ton morne et triste

Les nuages s'amoncellent chargés d'embruns ,la pluie se fait aigre

L'hiver tape au carreau , la neige se prépare et l'enfant s'impatiente

Tout là haut  en altitude la neige recouvre déjà les pentes abruptes 

Le froid tambourine et se bouscule derrière les portes closes

Devant l'âtre rougi les mains engourdies se réchauffent

Le vin à la cannelle coule dans les gorges en belle amitié

Marie Dominique B

 Le toit sombre se confondait tristement avec  le ciel obscur

Nuls rideaux aux fenêtres, ni fleurs au balcon 

La maison ne souriait pas, ne respirait plus....

Le chat miaulait en silence.... Aucun bruit....

Seul , le clapotis  du ruisseau égayait le crépuscule 

 Marie Dominique B

 L'automne tente sa dernière offensive et s'essoufle

Les feuilles terrifiées s'accrochent désespérément

Les vignes exposent les dernières couleurs chaudes

L'hiver  s'annonce, le froid signale son arrivée lentement

L'automne alangui joue ses dernières cartes de maitre

Il sait que son temps est maintenant tristement compté

Les feuilles bruissent et annoncent l' immuable trépas

La nature se craquelle , se fissure et meurt pas à pas 

Marie Dominique B

La route défile

La route défile dans sa belle robe d’asphalte

Ses courbes s’affirment et tracent le chemin

Les arbres dorés lui font un brillant hommage

Ils sont admiratifs et muets dès le petit matin

Marie Dominique B

L’automne avance amèrement

L’automne avance amèrement et entonne son oraison funèbre

Il sait que son temps est compté et sent sa triste fin prochaine

Sous les arbres les feuilles meurent et s’effondrent sur le sol glabre

Le vent les a réunies ensemble vaincues et sans haine

Les arbres nus frissonnent et entonnent un De Profundis macabre

Leurs fières silhouettes gémissent sous la bise glaciale et hautaine

Les oiseaux pressés ont quitté leurs nids au creux douillet des arbres

Ils ne siffleront plus et frileux s’envoleront dans des contrées lointaines

Les enfants se roulent sur le sol dans les feuilles que le vent recouvre

Insouciants ils n’ont pas peur du froid et courent à perdre haleine

Des cachettes ils en trouvent  dans les feuilles amassées sous les arbres

Les vacances de la Toussaint  offre aux enfants un tapis de jeu pérenne

 L’automne,  lui, résiste, amer et fier, refuse son trépas immuable et se cabre

Il s’affiche avec de riches couleurs  qui le réchauffent et a mis une petite laine

Mais avant que  l’hiver malin ne l’atteigne il a décidé de vivre sans sonner le glas

Que Nenni si son ennemi lui impose un Requiem ! un Te Deum ! ou même un amen !

Marie Dominique B